On n’écrit pas pour la radio comme on écrit pour la presse écrite. Il faut commencer par distinguer plusieurs formats ou genres radiophoniques, chacun ayant ses règles et ses contraintes particulières. Cependant, on peut retenir quelques principes généraux pour l’écriture.
Le texte
- La langue de la radio est une langue parlée (si on lit ce que l’on a écrit, l’auditeur n’a pas l’impression qu’on lui parle) ;
- Les phrases doivent être simples (l’auditeur doit comprendre du premier coup, car contrairement à la presse écrite, il ne peut pas revenir en arrière). Il faut donc une unité de sens par phrase, et au maximum une phrase subordonnée par sujet (lesquelles sont à éviter de manière générale) ;
- Utiliser un vocabulaire abordable ;
- S’appuyer sur une structure (le plan, l’enchaînement des idées) simple.
La structure
- Il faut s’appuyer sur une écriture « prompteur » en utilisant de grands caractères, un texte aéré (par paquets) et surligné de façon à donner des indications du ton à adopter, du rythme, des pauses, et des accentuations.
- Un soin particulier doit être accordé à l’introduction (première impression qui détermine l’écoute et plonge l’auditeur dans une ambiance particulière) ;
- Des répétitions / récapitulations sont nécessaires (structure, idées principales).
Le contenu
- Il faut éviter l’ordre chronologique et commencer par parler du (et au) présent pour créer le lien ;
- Les verbes rendent le texte vivant, dynamique ;
- Il faut éviter les explétifs (voilà, donc, heu …) et formules toutes faites (« c’est pas faux ! ») ;
- Trop d’adjectifs privent l’auditeur de juger par lui-même ;
- On doit être précis (Qui, Quoi, Où, Quand, Comment, Pourquoi) tout en simplifiant l’information technique (notamment les chiffres, les quantités, le temps) ;
- On doit décrire les scènes de façon à éveiller les sens (odeurs, ambiance, …) ;
- Écrire pour la radio c’est écrire pour que l’auditeur se fasse une image mentale de la scène
L’expression
- Il faut s’exprimer sans avoir l’air de lire. Le ton ne doit pas être monotone, mais rythmé ;
- Attention à l’intensité, au ton, au rythme de la voix (il faut sourire, cela s’entend !).
Organisation
- Le texte ne doit être écrit que sur le recto des pages pour éviter le bruit de papier à l’antenne.
- En direct, on organise l’émission avec un conducteur Cf. https://radiolyautey.org/index.php/2019/06/15/un-exemple-de-conducteur/
- Il peut être accompagné d’un prompteur pour faciliter l’animation. Il existe des applications remplissant cette fonction. Leur utilisation suppose de trouver le juste rythme.
Suggestion d’activité
Dans un premier temps, on pourra s’entraîner en transformant une dépêche de l’AFP en brève. (voir sur la page https://www.afp.com/ l’encadré « Les dernières dépêches »).
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Auteur : Thierry Larribe – 31 mai 2019
Ecrire pour la radio